La plupart de gens considèrent la blessure comme un obstacle, j’en fait une opportunité de progression.
En 2009, je souffrais d’une blessure qu’on appelle pubalgie. Une inflammation aux niveau de l’insertion des adducteurs suite à un temps de convalescence non respectée d’une déchirure.
Je m’entrainais en serrant les dents, en essayant de composer avec cette douleur aigüe. Pas génial.
J’ai finalement eu un rendez-vous avec un chirurgien qui m’a expliqué que si je continuais à forcer, j’allais devoir me faire opérer.
Impossible.
Je devais partir au Japon 6 mois plus tard pour une période de deux mois.
La priorité, c’était d’être fin prêt pour pratiquer le Judo dans ce merveilleux pays, mon rêve de gosse.
Février 2009, je rentre donc en contact avec un kinésithérapeute, Antoine, qui pratique les ondes de choc pour cicatriser la blessure initiale et qui me conseille ne surtout pas m’arrêter.
Je le fais répéter car je crois halluciner !
Il me conseille de ne pas arrêter de faire du Judo mais de m’entrainer « intelligemment » et de profiter de ce moment de convalescence pour modifier ma façon de faire, car si j’en suis là, blessé, ce n’est pas un hasard.
Il n’y a pas de hasard.
Je rencontre pour la première fois Antoine, qui sera pendant toute cette période une sorte de mentor. C’est un ancien danseur de ballet professionnel, un homme à l’écoute qui a su, dès notre premier rendez-vous prendre la mesure de ce que j’avais besoin.
Il m’a dit de ne surtout pas stopper mon entrainement.
« Je vais faire le travail avec toi, ça va être intense mais tu pourras t’entrainer au Japon cet été, c’est sûr. »
J’allais, tôt le matin, dans son cabinet pour renforcer ma ceinture abdominale, m’assouplir et comprendre comment pouvait fonctionner mon corps sans forcer comme une mule !
J’ai maudit Antoine de nombreuses fois !
J’en ai bavé… j’avais l’impression de redécouvrir mon corps et de réapprendre à le faire fonctionner d’une autre manière. J’ai suivi ses conseils, j’ai supprimé tout ce qui était très acide de mon alimentation, j’ai continué de m’entrainer.
Cette période de blessure, m’a permis de réfléchir à la façon de pratiquer le Judo.
Jusqu’à lors, je n’avais jamais vraiment pris de recul sur ma pratique. J’ai pu expérimenter de nouvelles façons de faire, de bouger, d’attaquer, de défendre. J’ai nettement amélioré mon Judo à cette période.J’ai également trouvé ce qui me plaisait dans le Judo, la manière dont j’avais envie de pratiquer.
J’étais vraiment handicapé avec cet adducteur qui « sifflait ». J’ai donc remarqué que lorsque je me mettais en mouvement, j’avais moins besoin d’impacter mes adversaire pour les projeter. J’ai donc cherché à mettre du mouvement, plus de mobilité dans mon Judo, accompagné par mes professeurs de l’époque qui m’ont aidés à évoluer et développer mon style.
J’ai pu me remettre en question et faire de cette blessure un atout dans ma vie de judoka.
J’ai également pu profiter des tatami japonais, à l’université de Tenri et à Tokyo durant l’été 2009 où j’ai pu pendant deux mois me régaler au pays du Judo. Antoine avait tenu sa promesse. J’avais fait en sorte de réussir.
Cette tranche vie, me sert aujourd’hui dans ma vie d’entrepreneur.
Certes, cette blessure m’a permis de progresser dans mon art martial, mais ce qui m’intéresse c’est de ne pas en arriver à une blessure pour comprendre que je peux pratiquer de manière plus efficiente, c’est déjà de comprendre comment je fonctionne, apprendre à m’écouter pour ne pas me blesser.
Quel rapport avec le quotidien d’un dirigeant en entreprise ?
C’est dans cet optique que j’accompagne les chefs d’entreprise à manager leur énergie pour qu’ils soient toujours efficients et ne pas arriver au stade critique du burn-out.
Il y aura toujours des imprévus, des problèmes, des décalages de trésorerie, des problèmes relationnels au travail. « Des cailloux dans les chaussures… » comme on dit.
De ces tracas naissent de belles surcharges de travail. Pour palier à cette surcharge de travail, le pilier personnel est vite sacrifié… malheureusement.
Ces athlètes du business deviennent vite à fleur de peau : manque de sommeil, moins de temps dédié à la famille..
À terme, c’est la vie professionnelle et personnelle qui est impactée.
Ces problèmes impactent bien sûr le dirigeant ou la dirigeante, mais également son cercle.
Il y a inévitablement des dégâts collatéraux, c’est une réalité.
La famille, le couple, les clients, les prestataires, les collaborateurs… rien n’est épargné, c’est pour cela qu’il faut agir sans être complètement embarqué par l’émotionnel et prendre un temps de recul pour décider consciemment, clairement, des actions à mettre en place et prendre conscience de ce qu’il est en train de se jouer.
En m’entretenant avec plusieurs dirigeants, j’ai remarqué que beaucoup craignent de paraître vulnérables, d’avoir « des coups de mou » comme on dit.
Alors ils laissent s’accumuler les ennuis, dans une voie sans issue.
Dans un combat de Judo, parfois rien ne se passe comme on l’avait imaginé. On est tenté de réagir sans prendre la mesure de ce qu’il se passe vraiment et parfois sous l’émotion on choisit d’agir alors que ce n’était pas le moment… pour se retrouver sur le dos et perdre le combat.
Comment prendre du temps pour soi ?
Il est souvent facile de s’oublier. De se faire passer en dernier.
Vous prenez juste le temps qu’il reste pour vous alors que vous êtes la pièce maîtresse, la base de tout ce que vous entreprenez dans la vie.
Je suis convaincu et je l’ai expérimenté en accompagnant des dirigeants, qu’il est possible de faire autrement.
C’est pour cela que j’accompagne les dirigeants en mettant à la disposition cet espace de prise de recul qui leur apportent de la clarté sur les priorités à établir au quotidien, pour être sereins et performants sur le long terme.
Je vous conseille de lire l’histoire de Yannick, dirigeant Mayennais que j’ai accompagné l’année dernière, qui dirige un magasin qui fait 10 millions d’€ de CA .
Vous pouvez même regarder son interview sur ma chaine YouTube, simple et efficace pour comprendre la puissance d’un accompagnement dans votre carrière.
N’attendez pas de ne plus avoir le choix. N’attendez pas que la situation devienne critique.
Le bien-être du dirigeant est le pilier invisible de l’entreprise.
Prendre un temps pour se recentrer fait partie, comme pour un athlète de haut niveau, de la discipline, de l’entraînement quotidien pour devenir ceinture noire de ce que l’on entreprend.
Partagez cet article si vous pensez qu’il pourrait être utile à vos confrères, collègues, ou amis.
👉Pour recevoir du contenu motivant, inscrivez-vous à la Musubi Letter (une par semaine, tous les lundis).
📨 https://mailchi.mp/28667ff65416/inscription-nl
👉Pour des vidéos de contenus et une communauté qui échange et partage :
🥋https://www.facebook.com/groups/387370345300171/?ref=bookmarks (réponds aux trois questions pour que ton entrée soit validée sur le groupe)
👉Un podcast inspirant ?
🎙 https://smartlink.ausha.co/les-causeries-de-musubi
Prenez soin de vous,
François