– À toutes celles et ceux qui entreprennent leur vie, d’une manière ou d’une autre –
// CONSTAT
Tu sors d’une formation et tu veux déjà vendre tes services à prix forts sans avoir fait l’expérience de ce que tu as dans le sac ?
Et si tu n’étais tout simplement pas au niveau auquel tu te vends ?
Beaucoup d’entrepreneurs grillent les étapes. Ils veulent vendre leurs services très cher tout de suite sans vraiment savoir de quel métal ils sont faits.
« Je n’ai pas de client… je ne comprends pas… »
Moi je comprends, c’est que tu n’es pas bon. C’est tout. Tu te focalises sur ton chiffre d’affaire sans passer du temps sur la case savoir-faire.
//HISTOIRE
Au Japon, le savoir-faire ancestral de la fabrique des lames de Katana m’inspire aujourd’hui pour te parler de régularité, de constance, pour tendre vers la finesse et l’efficience, dans ce que tu entreprends.
Dans les Būdō, les arts martiaux japonais, on forge d’abord son corps, pour petit à petit éveiller son esprit pour enfin devenir efficient dans la discipline, ainsi qu’en tant qu’Homme pour contribuer aux autres.
C’est pour cela que parfois les débuts sont fatigants pour un corps non habitué à ce type d’efforts spécifiques.
En se forgeant physiquement, on se forge également mentalement.
Ce principe est nommé « Tanren » en japonais qui peut être traduit par « forger ».
On devient plus « solide » et « flexible ».
Les exercices physiques sont d’abord globaux et puis, plus spécifiques.
Ce travail est un travail de fond. Il demande régularité et constance si l’on veut devenir aussi précis, fin et tranchant dans son art martial qu’une la lame de Katana.
Cette lame, ne l’oublions pas, est le fruit d’un très long travail, où le forgeron travaille l’acier sans relâche, affinant les couches de métal, les unes après les autres, tel un mille-feuille de métal.
Le corps des pratiquants d’arts martiaux se façonne ainsi et doit s’entretenir en adéquation avec la pratique.
C’est ainsi qu’au judo nous pratiquons les Uchi Komi (exercice spécifique de répétitions d’entrées de techniques).
Cet exercice nous permet de forger le corps spécifiquement à l’effort et également à force de répétitions, à cheminer vers une geste juste en s’allégeant de tout le superflu qui nous fait perdre de l’énergie et qui alourdit le mouvement.

Il s’agit donc de tendre vers l’efficience du geste et donc par destination, se comprendre soi-même et intégrer plus finement le sens de la pratique.
Si je veux un geste efficient, tranchant, impactant il est alors fondamental que le corps et le mental et l’émotionnel soient en harmonie.
Par exemple, j’ai remarqué qu’en compétition lorsque j’étais submergé par l’émotion, je manquais cruellement de précision. Ce qui impactait négativement le résultat visé.
Si les émotions prennent trop de place, elles dirigent, je perds mon focus.
Si le mental me parle trop, je ne suis plus dans l’instant présent et je n’ai plus le bon timing. (trop de pensées)
Si je cherche exagérément à contenir physiquement mon partenaire/adversaire, je me coupe de ma fluidité et mes mouvements deviennent saccadés, téléphonés.
Je pense que l’on peut considérer la vie quotidienne comme un Dojo, où l’on peut apprendre constamment de toutes les situations ne serait-ce que dans les gestes simples de la vie : se relever ou se tenir debout.
Dans chaque geste de la vie quotidienne se cache un principe de non-résistance, de fluidité et de renforcement des qualités physiques.
L’hygiène de vie compte pour beaucoup dans la performance, sommeil, alimentation, moments de prise de recul.
Ainsi exactement comme une fine lame japonaise qui prend le temps d’être consolidée étape par étape avant d’être prête à trancher efficacement, l’artiste martial, doit également prendre le temps de se construire marche après marche pour devenir de plus en plus efficient dans sa pratique et à terme de se l’approprier.
Personnellement je considère mon corps comme mon outil, à travers lequel je ressens, je fais, je communique.
Hors de question pour moi de le maltraiter.
Que tu sois dirigeant, que tu sois boulanger, que tu vendes des services à la personne, que tu accompagnes les entrepreneurs, que tu sois assis dans un bureau devant on ordinateur pendant ta journée de travail, ton corps est ton outil.
C’est grâce à lui que tu peux « agir ».
Le maîtriser, le connaître, est alors fondamental.
Le corps parle, apprendre à l’écouter pour lui donner le meilleur est un vrai cadeau pour avoir un haut niveau d’énergie durablement.
//LA CONSTANCE DANS L’ENTRAINEMENT
À l’inverse d’une lame qui s’émousse à force de servir, le corps se fortifie lorsqu’il est en mouvement.

Lorsque tu ne te sers pas de ton corps, il s’affaiblit et finit par te faire souffrir.
Tout comme une vie sans mouvement est absolument non jouissive, un business qui n’évolue pas est voué à l’échec et un judoka figé va finir par tomber.
Plus tu t’entraines, plus tu es capable de pratiquer un entrainement poussé et donc de devenir encore meilleur que tu ne l’étais hier. Si tu n’as pas pratiquer depuis longtemps c’est normal d’être un peu « rouillé ».
L’idée est de ne jamais s’arrêter de faire de l’exercice.
Pour ton business, cherche toujours à te réinventer et à progresser sur les petits détails. ce sont les détails qui font la différence.
//TES PROJETS
Il t’appartient ensuite d’être dans cette recherche de perfectionnement quotidien, que ce soit dans ton business, le projet que tu mènes ou même ta vie de tous les jours.
Tout ce que tu entreprends nécessite de l’engagement, de la persévérance, de la régularité et du plaisir dans la manière de faire.
Ne pas prendre de plaisir dans le processus et n’éprouver que la souffrance est l’indicateur que tu n’es pas au bon endroit, même constat si c’est trop facile.
Si je fais le lien avec les premières lignes de cet article, focalise-toi sur ton savoir faire avant de vouloir te vendre cher.
Un exemple : il y a quelques mois, j’ai décidé de m’améliorer sur une des cordes qui constituent mon savoir faire de coach. J’ai accepté des coachings vraiment pas chers, le tout couplé à de la supervision.
Le but était de progresser et de pratiquer.
Grâce à cette période, j’ai gagné en savoir-faire et maintenant, vendre mes services bien plus chers à vraiment du sens par rapport à la transformation qu’on les gens dans leur vie, leur business ou leur carrière sportive.
« Une pierre précieuse ne brille que si on l’astique »
C’est super tentant de commencer par vouloir trouver son talent, sa force, sa spécificité, mais c’est une belle illusion.
Ton talent fait partie de toi. C’est quelque chose que tu as répété des milliers de fois, que tu as dans la peau. Si tu veux qu’il soit puissant, unique et authentique, mets de l’attention dessus, occupes-toi en avec amour. Bosse !
Si tu es entrepreneur, ne te focalise pas sur le fait de trouver ton talent tout de suite si tu débutes. Exerce sans relâche, et ce talent, cette force, cette spécialité va naturellement se mettre à briller.
Tes points forts grandiront et il n’y aura plus de doute pour exprimer et à terme faire de ce talent la raison pour laquelle les gens veulent travailler avec toi.
Mets les choses dans le bon ordre.
Courir après la question « quel est mon talent, quelle est ma plus grande force, quelle est ma spécialité ? » est une illusion qui te permet de fuir la case « expérimentation ».
Il n’y a pas de raccourci.
Les gens qui ont un vrai savoir faire, l’ont acquéri en travaillant, en expérimentant, en testant, sans relâche.
AVANT DE CHERCHER LE TALENT ULTIME, PRATIQUE.
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François